Comment calcule-t-on le classement mondial de badminton ?

Un joueur peut gagner un tournoi majeur sans jamais occuper la première place du classement mondial. Les points attribués varient d’une compétition à l’autre, avec des écarts parfois surprenants entre des tournois similaires. La Fédération internationale actualise les classements chaque semaine, mais seules les dix meilleures performances sur douze mois sont retenues.Des sanctions sportives, des blessures ou la pandémie peuvent entraîner la suppression de points sans qu’aucun match ne soit disputé. Les doubles voient leur propre logique, car chaque paire est considérée comme une entité distincte, indépendante du palmarès individuel de ses membres.

Le classement mondial de badminton : à quoi sert-il vraiment ?

Le classement mondial de badminton, ce n’est pas une simple liste d’élus publiée chaque mardi par la Fédération internationale de badminton (BWF). C’est le sésame qui ouvre la porte des grands rendez-vous. Sans suffisamment de points, impossible d’accéder aux tableaux principaux, d’être tête de série ou même de susciter l’attente des sponsors. Tout ou presque dans la carrière des joueurs dépend de ce baromètre.

Pour comprendre concrètement les effets de ce classement, voici ce qu’il détermine pour chaque joueur :

  • Entrée directe dans les grands tournois internationaux
  • Statut de tête de série ou non, ce qui bouleverse les tirages
  • Poids auprès des partenaires et marques

La BWF ne s’en tient pas à une fonction symbolique. Les points marqués sur une année traduisent la capacité à enchaîner les performances et à résister à la pression. Quand le classement recule, l’accès aux événements devient semé d’obstacles : tours de qualifications, confrontations corsées d’entrée de jeu, moins de visibilité, contrats plus rares.

Chaque classement joue aussi sur la sélection pour les mondiaux, les Jeux Olympiques, les compétitions où chaque fédération nationale ne peut compter que sur ses éléments les plus fiables. Implacable, la mise à jour hebdomadaire rappelle à tous que rien n’est figé au sommet du badminton.

Quels sont les différents types de classements existants dans le badminton ?

Un seul classement ? Loin de là. La BWF orchestre plusieurs hiérarchies distinctes, chacune avec ses mécanismes et son poids sur la carrière des joueuses et joueurs.

En premier lieu, le classement mondial. Il couvre toutes les disciplines : simple, double, double mixte. Ce système s’appuie sur douze mois glissants et compile les performances internationales de chaque athlète. Résultat : chaque mardi, la hiérarchie évolue selon les derniers résultats, les blessures ou les forfaits.

Vient ensuite le classement du World Tour, focalisé sur les épreuves du circuit mondial. Plus le niveau de la compétition est élevé, Super 1000, Super 750, Super 500, plus les points récoltés sont élevés. C’est ce classement spécifique qui ouvre la voie aux finales du circuit, où seuls les joueurs les plus réguliers et performants décrochent leur invitation.

Enfin, chaque pays entretient sa propre hiérarchie. Ce classement national s’appuie sur les résultats enregistrés lors des compétitions locales, du circuit régional aux sélections seniors. Il façonne la pyramide locale, sert de repère pour la progression et la détection des talents.

Trois perspectives, trois enjeux distincts, mais pour les joueurs, un unique objectif : se positionner le plus haut possible où qu’ils entrent sur le terrain.

Les critères essentiels qui déterminent la place d’un joueur dans le classement

Gravir la montagne du classement mondial de badminton, c’est une affaire de constance et de stratégie sur la durée. À chaque mise à jour, la BWF tient compte des dix meilleures performances individuelles sur les douze mois écoulés, pas un résultat de plus. Ce principe valorise ceux qui performent régulièrement, pas les exploits isolés.

La valeur d’un point, elle, varie largement selon le prestige du tournoi. Gagner les Jeux Olympiques ou les Championnats du Monde propulse un joueur vers de nouveaux sommets, tandis qu’une victoire dans un open plus modeste offre une progression bien plus ténue. Il existe donc un fossé entre les catégories : enchaîner de bonnes performances dans les Super 1000 ou 750 n’a rien à voir avec les étapes secondaires.

Pour grimper, il faut donc miser sur les bonnes compétitions, faire attention aux périodes creuses et éviter toute blessure longue. En cas d’égalité de points, d’autres critères, comme le nombre total de tournois joués, permettent de départager les ex-aequo. Entre stratégie de calendrier, planification des déplacements et gestion des pics de forme, les joueurs font des choix sans cesse guidés par cette mécanique du classement.

Joueur de badminton analysant statistiques sur une tablette

Compétitions majeures : comment les grands tournois influencent la hiérarchie mondiale

Dans la mécanique du classement mondial de badminton, tous les tournois ne se valent pas. Les plus grands rendez-vous, championnats du monde, étapes Super 1000, tournois olympiques, rebattent régulièrement les cartes, injectant des points décisifs dans la course au sommet. Plus l’événement est prestigieux, plus la prime est forte. Cette architecture permet aux meilleurs d’imprimer leur marque lors des moments qui comptent le plus.

La saison 2025 permet de prendre la mesure de ce rapport de force. Chez les hommes, Kunlavut Vitidsarn règne en simple grâce à ses succès dans les événements majeurs. Chez les femmes, An Se-young détrône la concurrence suite à plusieurs exploits au plus haut niveau. Dans les tableaux de double, Goh Sze Fei / Nur Izzuddin s’installent en tête, tandis que du côté mixte, Feng Yanzhe / Huang Dongping prennent l’avantage.

Conserver son rang, c’est viser la performance le jour J : pas seulement aligner les titres, mais être prêt lors des compétitions qui redistribuent le plus gros pactole de points, Championnats du Monde, Thomas Cup, Uber Cup, Sudirman Cup. La plus petite absence ou la moindre défaillance lors de ces rendez-vous cruciaux peut faire basculer une saison complète. Dans le badminton international, la hiérarchie ne se dessine pas loin des projecteurs, mais sur les scènes les plus disputées, là où la marge d’erreur disparaît.

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